Fin octobre 2020, l’huissier toque à notre porte. Heureusement que nous étions prévenus sinon cela nous aurait fait bizarre ! Nous avons reçu une fin de congé de bail pour dans 6 mois. Gloups ! Déménager n’était pas prévu au programme pour 2021, j’avais plutôt décidé de mettre toute mon énergie pour faire décoller mon activité et espérer pouvoir me rémunérer correctement avant la fin de mes allocations chômage…
1 – Quand la course folle au logement débute…
Bon, alors analysons la situation :
– Nous sommes très bien installés ici, nous adorons le coin (Beaujolais) et nos supers voisins.
– Je suis bien accaparée par mon entreprise et mon coaching.
– Nous entrons dans le 2e confinement donc rareté des offres immobilières (déjà bien réduites depuis le début du Covid).
– Nous avons un bon apport mais je ne suis pas bankable puisque j’ai ouvert ma micro-entreprise depuis 1 an seulement, sans pouvoir montrer des bilans corrects.
Ce déménagement n’était donc pas au programme de 2021, mais suite à cette nouvelle, on se dit qu’on va en profiter pour acheter une maison. C’est peut être le coup de pied aux fesses qu’il nous fallait pour nous aider à partir de cet endroit que l’on adore ! Et arrêter de payer des loyers dans le vent…
Vont s’ensuivre des mois d’angoisse (trouver une maison à acheter en moins de 6 mois, en plein confinement, à l’approche des fêtes de fin d’année…. C’est coton !).
Mais également des mois de tristesse, de colère, de refus… Plus pour moi que pour Jimmy je précise.
En effet, je subis de plein fouet ce changement de situation à venir. Je ne l’ai pas choisis, je n’ai pas contrôlé le timing qui engendre, petit à petit, un agrandissement de notre périmètre de recherche, en raison d’un budget serré et des prix exorbitants pratiqués dans notre secteur.
Chercher un lieu, regarder les annonces de maison, faire des recherches… occupent toutes mes pensées et presque tout mon temps (1/2 journée chaque jour, je suis désespérée !)
En janvier, après avoir fait une pause de 15 jours / 3 semaines en raison des fêtes (et du désert de l’offre immobilière à ce moment là), nous avons trouvé notre future maison.
Jimmy avait les yeux brillants lors de la visite, cette maison coche 70 – 80 % de nos critères et elle est en dessous de notre budget maximum. Nous avons même eu le luxe de faire une contre-visite. Néanmoins, il a fallu nous décider très très très vite pour faire une offre et bloquer la maison. Beaucoup trop vite pour moi qui doutais fortement sur le lieu, la maison, les écoles (maternelles et primaires) dans 2 villages différents.
Clairement, cette maison a eu un effet waouh sur mon mari Jimmy et sur mes filles (que nous avions pu emmener pour la contre visite avec mon beau-père) mais également sur tous ceux à qui nous l’avons montré. Et elle aurait pu l’avoir sur moi également, peut être, dans d’autres circonstances. J’avais donc ce sentiment d’être une petite fille capricieuse ! J’ai eu la chance d’avoir eu du soutien et du réconfort de la part de notre entourage (et par l’agent immobilier qui a été particulièrement bienveillante et compréhensive quant à mes angoisses).
Quant à nos filles, Bella (3 ans) a bien compris que ça faisait loin de chez sa nounou et idem pour ma Choupie de 5 ans 1/2 avec ses copains / copines. Mais elles ont eu, comme leur papa, un coup de coeur pour cette maison. Elles paraissent donc assez sereines quant à ce futur déménagement et nous parlent régulièrement de la cabane de jeux !
Où en sommes nous aujourd’hui ?
Malgré mes doutes, mes remises en question, mes incertitudes et mes nombreuses peurs, je ne me suis pas rétractée. J’avais peur de prendre ce risque alors que nous étions censés quitter notre logement 3 mois plus tard (et que la demande en biens immobilier est bien plus forte que l’offre en ce moment).
Nous attendons l’offre de prêt et nous avons sérieusement les mains dans les cartons !
J’ai demandé de l’aide pour m’aider à traverser cette période et voilà maintenant une liste de conseils que je peux vous donner, si vous allez / vivez un déménagement que vous n’avez pas choisi.
II – Conseils pour mieux vivre un déménagement
Au travers des conseils de mes proches, de mes coachs, mais également de Charlotte Chambaret et Christine Pageault à qui j’ai fait appel pour des séances de tarot, une guidance pour m’aider à traverser cette période.
Accueillir nos émotions
Ne pas les refouler mais plutôt les accueillir, les accepter. Rassurer sa petite fille intérieure qui peut ressentir des angoisses et inquiétudes. Ce fût mon cas, des souvenirs désagréables remontent me concernant, et ma coach m’a aidé à les écouter plutôt que les renier, elle m’a soutenu pour traverser ces émotions inconfortables et me rassurer.
Choisir de subir ou de bien le vivre.
Nous avons le pouvoir de décider (oui oui !) si nous allons subir ce que nous n’avons pas choisis, ou bien si nous préférons faire en sorte que ce changement de vie se passe en douceur. C’est un entraînement de notre égo que de comprendre que nous pouvons le faire et faire taire les divers blocages que nous pourrions ressentir.
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Prendre du temps pour se faire du bien.
Une transition peut être difficile à vivre, en général c’est plutôt inconfortable. Alors on m’a conseillé de ne pas oublier de prendre soin de mon énergie, de mon sommeil, de prendre soin de moi et de m’offrir des moments bien-être. De me chouchouter !
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Le mouvement c’est la vie.
Rester sur place ça peut nous faire stagner. Ce serait le cas pour moi. Ce changement est un bienfait pour m’aider à évoluer, à grandir toujours plus.
Diriger son énergie vers le positif
Regarder les points positifs, s’attacher à faire vibrer, à ressentir, à s’ouvrir à ce qui est positif à ce futur emménagement. Le positif entraîne le positif, c’est le pouvoir de l’attraction. Tandis que se complaire dans une énergie négative ne va faire qu’amplifier ce qui ne nous convient pas. Peut-être faire un tableau de visualisation pour avoir cela sous les yeux et entraîner notre mindset, manifester ce que nous désirons.
Analyser ce qui fait notre sécurité intérieure pour la transporter dans le futur endroit.
C’est en cours de travail pour moi. J’ai rattaché ma sécurité intérieure à la maison que nous occupons encore actuellement, aux collines du Beaujolais, à la proximité immédiate avec mes beaux-parents et avec mes supers voisins. Il est fort possible que ce soit une fausse croyance. La preuve en est que j’ai su créer mon cocon dans nos 3 derniers logements. A moi de trouver de quoi cette sécurité intérieure est faite pour l’emporter dans mon coeur et la faire éclore dans cette future maison.
Rien n’est définitif
Tout est en mouvement, tout peut bouger, jamais rien n’est définitif (sauf le fait d’avoir des enfants, selon moi ! ?). C’est peut être juste une étape sur notre chemin, un palier pour nous aider à nous orienter vers notre vision, vers notre vie rêvée. Ou bien un foyer pour longtemps. Nul ne le sait pour l’heure, mais je me rassure en me disant que nous pourrons de nouveau bouger si notre désir se trouve ailleurs et autrement.
Faire le deuil, dire au revoir et remercier.
Prendre le temps de remercier le lieu dans lequel on a vécu, peut-être organiser un petit rituel d’adieu seuls ou accompagnés, célébrer ces 3 années de bonheur et de transformation. Se remémorer les portes claquées pour cause de fatigue et de mauvais caractère aussi ?
C’est comme une mue que je vis actuellement. Incommode et souvent douloureuse. Mais je suis certaine, nécessaire à la poursuite de ma métamorphose. Une nouvelle Maud ressortira de nouveau grandie de cette étape et sera fière du chemin parcouru. Je ne repars pas de 0 avec ce déménagement. Je continue, riche de toute mon expérience et ma maturité d’aujourd’hui. En route pour une nouvelle aventure !
Je termine cet article sur une note positive, je sens que j’ai envie de découvrir ce qui m’attend. Mais j’avoue m’être interrompue en cours de rédaction de ce billet, après avoir eu reçu l’accord de notre prêt par mail, qui a fait remonter de nouveau mes angoisses et une bonne crise de larmes. Pouf !
Si tu lis cet article et ressens la même chose, je te comprends et te soutiens ?