Si à 18 ans, j’avais déjà une révélation sur ma vie, sur mes émotions et mes idées, comme si on m’avait ôté des oeillères, j’ai l’impression d’avoir encore dépassé un pallier de maturité. A 30 ans +1 ^^ Et je me rends compte aujourd’hui qu’il est ô combien dommage que l’on se freine dans notre vie, que l’on bride nos capacités. On ne s’en rend pas forcément compte. On avance tout de même comme on pense que c’est le mieux. Mais avec parfois des frustrations, des désirs non assouvis et un gros manque de confiance. Et j’ai appris que ces freins que nous avons, sont ce que l’on appelle en développement personnel, des croyances limitantes.
L’homme est ce qu’il croit mais il est souvent bien loin de croire tout ce qu’il est.
Benoît Saint Girons
Les croyances limitantes, qu’est-ce que c’est ?
Dans mon précédent article, Etes-vous prêt à vous dépasser pour vous épanouir vraiment dans votre vie, j’ai expliqué brièvement ce que sont les croyances limitantes.
Et j’ai voulu reprendre une phrase tirée d’un article sur Out the box qui me paraissait très bien décrire cette notion : « Une croyance limitante est une vue de notre esprit qui nous fait croire que l’on n’est pas capable de faire certaines choses. Elle nous vient le plus souvent de notre éducation ou de nos expériences passées (en particulier de nos échecs). »
En fait, on s’est mis (ou on nous a mit) dans le crâne des vérités qui ne sont pas forcément vraies. Et notre système de croyances se met en place depuis notre plus jeune âge. Ainsi, il faut être sacrément motivé pour déloger ces affirmations qui sont parfois profondément ancrées !
On pourrait en vouloir à la terre entière après avoir appris tout ça. C’est vrai quoi, « What the fuck ?! » Et en même temps, on peut aussi choisir de les remercier nos croyances limitantes. Fermez donc ces yeux écarquillés, je vais vous expliquer ! En fait, ces croyances limitantes sont là pour nous protéger. Elles sont là pour nous empêcher de souffrir, de revivre une douleur passée ou un sentiment d’inconfort.
Ces croyances limitantes peuvent nous suivre toute notre vie si on n’y prête pas attention. Et on peut aussi choisir d’enlever ces freins, ces obstacles qui nous empêchent d’avancer et de nous réaliser pleinement. On peut choisir de développer notre plein potentiel. Enfin, c’est comme vous voulez, mais j’ose croire que si vous êtes sur ce blog, que vous lisez mes lignes, c’est que vous aimeriez bousculer un peu votre train train quotidien non ? Renforcer votre estime de vous peut être un petit peu aussi, hein ? Alors restez bien attentif, je vais vous donner des solutions pour rendre votre vie plus jolie et pour que vous soyez fiers de vous !
Quelques exemples de croyances limitantes
Tirées de notre propre expérience à Jimmy et moi.
Se tromper, c’est échouer. Echouer c’est mal.
Bon et bien du coup, mieux vaut ne rien faire hein ! Ca vaudra mieux. Au moins, je ne risque pas d’échouer. Exact. Mais je ne risque pas d’améliorer ma vie non plus !
Je n’ai pas de mémoire
Bizarrement, je retiens très bien les paroles de chanson, même celles que je n’ai pas entendu depuis 10 ans !
Je n’aime pas apprendre, c’est laborieux pour moi
Bizarrement bis, je suis en train de créer mon propre business et je suis devenue boulimique de formations. Je passe actuellement une grande partie de mon temps libre à me former. Alors que je n’avais qu’une hâte ado, terminer mes études pour ne plus avoir à mettre le nez dans un bouquin. Tient tient !
Jimmy n’aime pas lire
Il se contentait de lire des BD. Si on me demandait quel livre lui offrir « Sans image ? Malheureux ! Tu n’y penses même pas ! » 15 ans plus tard, il a finalement trouvé les sujets qui le passionnent et lui donne envie de lire. Et il ne s’endort plus au bout de 3 phrases !
A mon grand dam, ça n’a pas marché avec les légumes. Zut de flute !
Je suis timide
A l’extérieur, en collectivité, je ne suis pas souvent à l’aise. Je n’ose pas m’exprimer, donner mon avis dans un groupe de plus de 4 personnes. Pourtant, chez moi, dans mon cocon familial, alors que je suis en sécurité, j’ai plutôt un fort caractère. Parfois (souvent) je ne mâche pas mes mots. Je ressens vraiment cette impression d’avoir deux personnalités. Pourtant, je vous rassure, je ne suis pas bipolaire ! Seulement, je n’ose pas me mettre en avant de peur de paraître ridicule, que l’on se moque moi.
Tous ces exemples que je viens d’énoncer, c’étaient pourtant des certitudes pour nous deux. Alors, qu’avons nous fait pour les transformer et reprendre confiance ?
Comment défaire ses croyances ?
Se défaire de ses croyances limitantes, c’est un choix personnel. Mais c’est ce qui nous permettra de vivre pleinement notre vie. D’arrêter d’accorder du crédit à ce que l’on pensait être une vérité depuis des années, longtemps parfois.
Pour autant, ça ne se fait pas d’un coup de baguette magique, c’est, une nouvelle fois, un travail à faire sur soi-même. Mais qui en vaut le coup. Imaginez pouvoir entreprendre ces choses qui vous tiennent tant à coeur ! Imaginez ne plus être limité, par vous même. Imaginez ne plus vous bloquer et changer votre état d’esprit en : « oui, j’en suis capable ». Votre vie n’en serait-elle pas plus belle ?
Alors, êtes-vous prêt à leur faire la peau à vos croyances limitantes ?
Identifiez-les
C’est une étape compliquée parce qu’il faut mettre le doigt dessus et accepter de se remettre en question. Peut être que ces croyances sont bien enfouies dans votre inconscient et qu’elles s’y terrent depuis des années.
Pour les identifier, réfléchissez à vos frustrations, à ces moments dans votre vie où vous vous êtes dit :
- je ne suis pas capable / je n’y arriverai jamais
- c’est comme ça / je ne peux rien y faire
- je ne mérite pas de … / ce n’est pas fait pour moi
Reformulez en une croyance aidante / croyance ressource
Renversez la négation en une phrase positive et en une action qui devient possible.
- Le travail est un labeur –> Certes et en même temps, il peut être source d’épanouissement.
- Je n’aime pas lire –> J’aime lire les sujets qui m’intéressent.
Abusez des affirmations positives
Une astuce que j’ai découverte grâce à Anthony Nevo. Elle consiste à parler devant son miroir et répéter des phrases positives pour se motiver et prendre confiance en soi.
- Je suis capable de …
- Je vais réussir à faire …
- J’ai confiance en moi
Faire ça tous les jours, pour que cela devienne une habitude et que nos barrières tombent petit à petit. Mais faut-il encore le faire avec conviction et avoir une bonne dynamique ! Se sourire et ne pas faire la tronche, du genre, je ne crois pas du tout en ce que je dis ! Au début, je vous l’accorde, c’est un peu bizarre !
Faites vos propres expériences
C’est le meilleur moyen de savoir si l’on est capable. Se fier aux avis des uns et des autres, c’est bien. Ca peut nous éviter des mauvaises surprises. Pour autant, je pense qu’il est important de se faire ses propres expériences car ce qui ne convient pas à certains pourrait quand même convenir à d’autres. Et si l’on se fie aux jugements des autres, « ne fais pas ça, tu ne vas pas y arriver », on ne fera rien.
Lorsqu’un parent dit à son enfant : « Ne monte pas là, tu va tomber », « Ne saute pas, tu vas te faire mal ». Qui, de l’adulte ou de l’enfant, a le plus peur dans ces situations là ? Et si on laissait l’enfant faire sa propre expérience ? Et si on lui laissait l’opportunité de tester ses propres limites et capacités ?
Tout en veillant à sa sécurité, bien entendu. On peut quand même l’avertir de certains dangers, du genre « Attention, il y a un trou sur la route ». Parce qu’il est fort probable que l’enfant, ou un autre adulte ne voit pas le danger, l’obstacle. Mais cela, sans brimer son potentiel.
C’est pourquoi, j’incite Choupie à faire ses propres expériences. Pour qu’elle se rende compte par elle même de ses propres limites. Déjà, parce que, de toute façon, l’enfant a besoin de vérifier par lui même. Alors autant que ce soit fait sous notre supervision, plutôt que seul, bravant un interdit. Et pour que ce ne soit pas à nous de créer ses limites, celles qui reflètent nos propres pensées.
Pour ma part, lorsque nous avons loué un garage et que Jimmy a garé notre voiture en marche arrière, je me suis dit « Oh ! Je n’arriverai jamais à le faire moi aussi ! Et en plus, en marche arrière ! » Parce que j’avais une croyance comme quoi je n’étais pas capable de faire grand chose. Un tantinet restrictif cette affaire ! Vous voulez savoir la suite ? Il s’avère que j’ai réussi en fait. Parce que je l’ai fait. Accompagnée d’abord, puis seule, rapidement. A bas la croyance limitante !
Ne croyez pas, expérimentez ! Ce n’est pas la croyance qui vous fera évoluer, c’est l’expérimentation.
Pierre Lasalle
S’entraîner régulièrement
Certaines sources disent qu’il faut 21 jours pour changer d’habitude. Pour d’autres, c’est beaucoup plus. Je pense qu’effectivement, il faut du temps pour qu’une mauvaise habitude, une croyance négative, puisse être levée. Pour qu’à l’inverse, une nouvelle croyance puisse être intégrée comme une vérité absolue. C’est comme pour le sport, pour la mémorisation, pour muscler son cerveau, il faut répéter les mêmes choses pour y croire.
Ecrire dans un carnet
C’est important, selon moi, de coucher sur le papier nos idées, où on en est. Pour voir surtout les progrès réalisés. Car nos pensées nous mènent souvent sur des terrains négatifs. Et quand on voit le chemin parcouru depuis le début, on se dit : « ah oui, j’ai fait tout ça moi ?! »
S’entourer des bonnes personnes
On a déjà suffisamment à faire avec nos croyances limitantes, alors si en plus, on se rajoute des avis et commentaires négatifs et non constructifs, c’est franchement pas la peine… On a pas besoin de se faire enterrer davantage mais plutôt de se faire tirer vers le haut. Alors choisissez des personnes dignes de confiance, avec qui vous vous sentez en sécurité. Des personnes qui ne vous jugeront pas et qui vous donneront l’envie de vous dépasser.
A lire sur le même sujet : Etes-vous prêt à vous dépasser pour vous épanouir vraiment dans votre vie ?
Croyez que vous pouvez le faire et vous aurez déjà fait la moitié du chemin.
Théodore Roosevelt
Avez-vous identifié vos croyances limitantes ? Qu’avez-vous ou qu’allez-vous mettre en place pour les défaire et profiter pleinement de votre potentiel ? C’est à vous !